Canicule ou grand froid : l’effet de la température sur les kWh

Quand la température flambe ou chute en flèche, notre consommation électrique ne reste pas en marge. Le lundi 18 juillet 2025, Brest a frôlé les 40 °C, pulvérisant un record datant de 1949. Dans ce contexte, la demande en électricité grimpe, portée par les climatiseurs en surchauffe. Pourtant, derrière cette montée, se cache une danse complexe entre production et consommation, orchestrée par EDF, RTE, Enedis, et plus encore. Dans cet article, tu vas découvrir comment la canicule et le grand froid impactent nos kWh, quelles sources d’énergie résistent mieux, et quelles alternatives s’offrent à nous pour gérer l’électricité en périodes extrêmes.

En bref :

  • Lors des épisodes de chaleur, le pic de consommation électrique se décale à midi, dopé par la climatisation.
  • 21 % de l’électricité au pic de juillet 2025 provenait du solaire photovoltaïque, tandis que le nucléaire assurait 51 %.
  • Les centrales nucléaires ajustent leur puissance pour ne pas dépasser les températures limites des rejets d’eau, préservant les écosystèmes.
  • La sécheresse réduit la production hydraulique, déjà responsable de 12 % de l’électricité nationale.
  • Le réchauffement climatique impose une adaptation des infrastructures et des habitudes de consommation.

Pourquoi les pics de consommation s’intensifient avec la canicule

Lorsque le mercure monte, nos comportements changent immédiatement. Plus besoin de chauffage, mais en contrepartie, la climatisation se déclenche à fond. Ce phénomène déplace le pic de consommation électrique, qui, en hiver, atteint son maximum en soirée, vers le milieu de la journée en été. Selon RTE, la climatisation est désormais un des facteurs majeurs d’augmentation de la demande électrique dans les bâtiments en France.

  • Déplacement des pics : Le pic est à 12 h – 13 h, à l’opposé du soir en hiver.
  • Effet multiplicateur : La demande en clim peut augmenter la consommation électrique jusqu’à 40 % d’ici 2030 sans amélioration d’efficacité.
  • Impact sur les émissions : 11 % de l’électricité au pic provenait de gaz fossile au 18 juillet 2025, augmentant la pression carbone.
  • Répartition durable : Solaire (21 %), nucléaire (51 %) et hydraulique (12 %) assurent l’essentiel, grâce à EDF et ses partenaires.
  • ÉcoWatt invite à réduire l’usage durant ces pics pour limiter les coupures.
découvrez comment les variations extrêmes de température, entre canicule et grand froid, influencent votre consommation d’électricité en kwh et impactent vos factures énergétiques.

Comment le froid influence aussi la consommation et la production

À l’inverse, lors des grands froids, le chauffage électrique provoque un pic en soirée. Ce phénomène entraîne une demande augmentée sur le réseau, géré par Enedis et RTE. Ces épisodes poussent aussi à des variations de production difficiles à anticiper, notamment sur le solaire et l’éolien.

  • Consommation de chauffage : Les radiateurs électriques et pompes à chaleur font exploser les kWh consommés.
  • Production fluctuante : Le manque de soleil et vents faibles peuvent réduire la production renouvelable.
  • Soutien des centrales thermiques : EDF et TotalEnergies activent des unités fossiles pour compenser.

Comment gérer l’équilibre de la production électrique en temps extrême

Les contraintes environnementales font des vagues, surtout pour le nucléaire et l’hydraulique. EDF doit réguler la puissance délivrée pour éviter de trop chauffer les cours d’eau utilisés pour refroidir les centrales. C’est pour cela que plusieurs centrales, comme Golfech ou Blayais, ont réduit leur production lors de la canicule de cet été.

  • Respect des limites réglementaires : La température des rejets ne doit pas dépasser 30 °C, avec un seuil d’échauffement maximal de 1,25 °C en aval.
  • Dérogations encadrées : Autorisées par l’ASN uniquement en cas de nécessité pour la sécurité du réseau.
  • Gestion proactive d’Enedis : Surveillance météo en temps réel et mobilisation d’alternatives comme l’hydroélectricité.
  • Production hydroélectrique en baisse : La sécheresse actuelle a diminué la production de 25 à 30 %.
  • Alternatives : L’éolien est sensible aux anticyclones, et les centrales charbon subissent les difficultés d’approvisionnement via le Rhin, notamment sous l’effet de la sécheresse.

Les mesures pratiques et alternatives pour limiter l’impact sur le réseau

Tu peux agir, tout comme les opérateurs avec leurs stratégies. Voici comment :

  1. Suivre les alertes ÉcoWatt pour adapter ta consommation en heures pleines.
  2. Installer des systèmes solaires (voir les batteries solaires Ilek ou solutions proposées par Direct Energie pour stocker l’énergie solaire).
  3. Éviter la climatisation excessive et privilégier la ventilation naturelle lors des épisodes caniculaires.
  4. Utiliser les chauffages économes et adapter les usages en période de grand froid.
  5. Participer aux programmes de délestage mis en place par RTE via Enedis pour éviter les coupures.

Pour approfondir, consulte notre page questions-réponses sur l’énergie ou découvre comment la batterie solaire Souop peut améliorer ton autonomie énergétique.

Températures extrêmes et production d’électricité : un duo à surveiller, un défi à relever. Le système électrique français, porté par EDF, RTE, Enedis, et accompagné d’acteurs comme Engie, TotalEnergies, GRDF, ou Ohm Energie, doit s’adapter rapidement. Toi aussi, choisis ta stratégie afin d’assurer un équilibre durable entre confort et environnement.